Archive | octobre 2013

Tant que durera le désir (GilRay)

  • pour parler de toi et moi j’ai choisi l’insouciance et l’enclume douce de nos chuchotements ce vivre avec toi   dans les petits matins de brume ou de vieilles déconfitures c’est le bonheur quand tu marches seule sur ce boulevard qui se marie à tes jambes mon dieu ton visage se fait cristal se ride d’une flamboyance qu’on a peine à décrire et vogue à l’infini je suis l’orphelin des mots comment débusquer l’inspiration à l’orée de la forêt des songes je suis le traqueur de folie parce qu’il faut être dans le délire ou n’être pas je suis le poisson rouge qui se débat dans un bocal vide l’aphone qui s’égosille le surréaliste qui peint une pipe qui s’appelle une pipe et qui te sublime dans un rire qui n’en finit pas une figue de barbarie dévêtue qui ne pique plus et se presse sous la dent l’ange qui se trémousse sur les notes blues de l’éternité je veux te voir en vo en 3D en langueur complice « tu me fais tourner la tête mon manège à moi c’est toi » et coule coule la seine des équinoxes grande dilettante elle envahit l’hydro de la mer un peu salée déjà et bouillonnante c’est la seine de nos baisers darling l’eau vive de la déraison oui pour parler de toi et moi j’ai choisi une nouvelle espèce de silence qu’un vieux botaniste égrène jour après jour dans son herbier tu m’as dit this is the life en prose et moi je me suis gavé de tes rimes bâtardes  Image