Sermon I
Le temps presse ridant la convergence des yeux
Les nuages comme des fruits dont le jus s’évapore
Tu n’as pas vu que le monde naissait
Et la peau des hommes
A laissé des stigmates dans le ciel
L’image s’est ternie
Et j’ai bafoué l’évidence
Meurtri l’arbre et le soleil
Il faut fuir maintenant
Le temps presse âcre de l’amertume des bouches
Sèches et attiédies
Prêtresses de nos errances

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