Archive | janvier 2018

des murs des briques

Des murs220118

des briques des murs

autour de nous se dressent

mais ils n’effaceront pas la mémoire

de nos ancres de rouille

ne gommeront pas

l’envie que nous avons

de rompre encore et toujours

le silence des pierres

 

Collage : Carnets Maggy Want

Texte : GilRay

Falaise des fous

Résultat de recherche d'images pour "falaise des fous grainville"

Patrick GRAINVILLE , aux éditions du Seuil, 2018.

Grainville nous rapproche de MONET et de COURBET sur les falaises d’ETRETAT…

Résumé :

1868-1927 : de l’invention de l’impressionnisme à la traversée de l’Atlantique par Lindbergh, un Normand établi à Étretat entreprend le récit de sa vie. Orphelin de mère, jamais reconnu par son père, il s’est installé chez son oncle, dans la splendeur des falaises, après avoir été blessé lors de la sanglante aventure coloniale en Algérie.

Sous son regard, un homme peint : c’est Monet. Pour le jeune homme, qui ne connaît rien à la peinture, c’est un choc. La naissance d’un art et d’une époque se joue là, et, dès lors, il n’aura de cesse d’en suivre les métamorphoses, guidé par deux amantes, Mathilde, une bourgeoise mariée, sensuelle, puis Anna, passionnée. Elles l’initient à Monet, présent de bout en bout, mais aussi à Courbet, Boudin, Degas, Flaubert, Hugo, Maupassant… Tous passent à Étretat ou dans son voisinage.

De la débâcle de la guerre de 1870 à la découverte de New York, de l’affaire Dreyfus au gouffre de la Grande Guerre, c’est tout un monde qui surgit, passe et cède la place à un autre. Dans la permanence des falaises lumineuses, la folie de Monet affrontant l’infini des Nymphéas. Le tout sous la plume d’un homme qui a beaucoup vécu, beaucoup ressenti, aimé et perdu.

Fresque historique vertigineuse, saga familiale et amoureuse, évocation puissante de la pulsion créatrice : avec Falaise des fous, Patrick Grainville signe son roman le plus accompli, le roman d’une vie.     <<< Babelio
Résultat de recherche d'images pour "falaise des fous grainville"

Subway girl with a child

Roche, la personne, lumière, noir et blanc, gens, femmeDans le grand couloir de la Gare du Nord

A Bruxelles là-bas près des rails des grandes illusions

Ceux qui nous mènent au quotidien

Ici ou là parce que c’est la vie au quotidien

Dans la foule éparpillée émiettée

Qui ne s’aventure jamais mais suit les chemins connus

Rejoindre sa maison rejoindre son destin

Dans la foule cette foule terrestre aimant l’anonymat

Et la perdition aussi tapie sous les néons

Elle était là cherchant le tracé d’une autre vie

Poussant le petit véhicule

Où s’était assoupi son enfant

Je me souviens

Son bonnet son teint âpre sa jeunesse rom

Bras engourdis ses yeux si beaux

La laine de son manteau

Ce monde d’ailleurs ma jeune gitane

Par-dessus les épaules

Son regard droit dans mes yeux

Je me souviens pourquoi moi et toi

Dans le couloir de cette gare du nord

Dans une ville frileuse transie un soir de décembre

Ton regard me chavirait enfin

Je laisse ma bière sur le comptoir du bar des passants

Te rejoins près de l’entrée d’une boulangerie

Enfant adulte jeune petite paumée

Love dans la froideur des carrelages

Qu’est-ce que tu voulais que je fasse

Pourquoi moi

Non c’est pas de la littérature de gare

On n’attend rien on lit sa petite existence

Dans la vacuité l’envie d’être celui qui  avec toi

Refait un monde où

Les poussettes câlinent les gosses

Où on a quelque chose qui vibre

Back to black

À n’en plus savoir à n’en plus souffler

Dans cette foule

Et ton bras ton geste qui m’appelle

Je suis rentré dans cette  boulangerie métropolitaine

Acheté je sais plus quelle pâtisserie

Et te l’ai donnée dans ta main

Transit vers le petit la petite je sais plus

Dans la poussette

Et les autres ces autres cette masse

De gens blafards inutiles dans leur trépas de morts vivants

C’est quoi ce monde

Couloir central gare du nord Bruxelles

Ton regard dans mon regard

Petite rom ma bière ne mousse plus

J’ai fait quoi

Sweet home baby

Un jour je me reposerai dans ton monde

Ce couloir sera le paradis

Et nous aurons nos doigts tendus lacérés enlacés

Pour leur dire

Que la vie va que la vie elle a une bonne tendance

Je te dessinerai dans mes plus belles aquarelles

Girl of the subway

Subway 2

A lire en écoutant Lhasa de Sela:

LogoRay