Désertion
Comme des doigts sur les touches d’un piano
D’une musique confuse
Petites lames de fond
A l’horizon d’une mer étale
J’efface les souvenirs
Maigres
De ta présence
Je les vois se fondre dans l’écume
Et je ne ressens que le reflux
De la haine
Elle a des allures de vieille coque
Qu’un pêcheur aurait oubliée
Sur un banc de sable loin
Très loin
Parce que la mer s’est vidée
Eventrée
Laissant les vagues dissiper
De sombres amours
D’inutiles baisers
Cette errance
Que j’aurais aimée
Véhémence
Et sonate aux mouvements océaniques