Rails d’acier
Rails d’acier
Parmi les herbes folles
Les graviers grisâtres
Qu’un maître d’œuvre a orchestrés
Dans une symphonie minérale
Traverses jumelles
S’ignorant jusqu’à l’infini
Vie figée de l’élan de fer
Vie figée ma vie
L’attente d’un convoi
Qui s’égrènerait
Aux sources de la terre et du vent
Et laminerait toutes ces perles
Ces larmes de routes éperdues
Oui j’aimerais te voir enfin
À travers le carreau dépoli
D’un wagon que je pourrais dessiner
Dans le flot
De ces rails d’acier