On la fit Eve

femme ombre et lumière 2 Les yeux de la femme.François Coppée (1842-1908)

Recueil : Les récits et les élégies (1878).

L’Éden resplendissait dans sa beauté première.

Ève, les yeux fermés encore à la lumière,
Venait d’être créée, et reposait, parmi
L’herbe en fleur, avec l’homme auprès d’elle endormi ;
Et, pour le mal futur qu’en enfer le Rebelle
Méditait, elle était merveilleusement belle.
Son visage très pur, dans ses cheveux noyé,
S’appuyait mollement sur son bras replié
Et montrant le duvet de son aisselle blanche ;
Et, du coude mignon à la robuste hanche,
Une ligne adorable, aux souples mouvements,
Descendait et glissait jusqu’à ses pieds charmants.
Le Créateur était fier de sa créature :
Sa puissance avait pris tout ce que la nature
Dans l’exquis et le beau lui donne et lui soumet,
Afin d’en embellir la femme qui dormait.
Il avait pris, pour mieux parfumer son haleine,
La brise qui passait sur les lys de la plaine ;
Pour faire palpiter ses seins jeunes et fiers,
Il avait pris le rythme harmonieux des mers ;
Elle parlait en songe, et pour ce doux murmure
Il avait pris les chants d’oiseaux sous la ramure ;
Et pour ses longs cheveux d’or fluide et vermeil
Il avait pris l’éclat des rayons du soleil ;
Et pour sa chair superbe il avait pris les roses.

Mais Ève s’éveillait ; de ses paupières closes
Le dernier rêve allait s’enfuir, noir papillon,
Et sous ses cils baissés frémissait un rayon.
Alors, visible au fond du buisson tout en flamme,
Dieu voulut résumer les charmes de la femme
En un seul, mais qui fût le plus essentiel,
Et mit dans son regard tout l’infini du ciel.

François Coppée.

http://www.poesie-francaise.fr
Didier Glehello
Résidence Captal C401
6, rue François Legallais
33260 La Teste (Gironde, France

https://www.poesie-francaise.fr/francois-coppee/poeme-les-yeux-de-la-femme.php

Visage dans la lumière Zach AlliaOn la fit Ève

Femme

Énigme

De son corps de son âme

Ne put s’éteindre le mystère

Ne put se calmer le désir

On la fit Ève

Femme

Couvrant le monde

D’un charme inaltérable

Tremblante

Lèvres offertes

Et pudique incandescence

Je ne sus

Que faire

La chercher

L’aimer

L’ignorer

Ma vie se figea

Sur la douceur de sa peau

Et je surpris

Son visage immobile

Révélation de mon ignorance

Non je ne sais pas

Eve

Qui tu es

Et le lien

Qui nous unit ou nous sépare

Icône de l’absolu

Mère amante

Éclat dans la roche purpurine

Écueil au large des côtes

Aphrodite

Mes amours restent sans suite

 

GilRay novembre 2018

Photos extraites du Web, sans droits d’auteur.

https://drive.google.com/open?id=1IXNhyCmlMJ0p-7zlrv1uQS6zuT901whYGwA47H5u1S0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À propos de Raymond GILLES

Photo, écriture, lecture, cinéma..., hors des sentiers battus...

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :