Archive | juin 2019

Ardenne
Vieille fonderie de ma vie
Dans ces bois d’encaustique
Murs de pierres étanchées par le temps qui vient va
Braises incandescentes et ce bois qui refuse de brûler
Les loups peut-être
Seront de la fête
Je dévore la viande d’ici
Sur le bois d’ici
Et oublie la ville policée
La ville trublione
Il y a des vallées des forêts
Des orchestrations de branches
Un ciel qui vomit
L’envie que j’ai de rester sous son couvert
Pas le goût de ce peuple traçant
Sa voie dans l’oubli des corps
Non le seul ancrage possible
Dans la moiteur et l’hormone des racines
Et l’effervescence de la sève

Je t’aime l’ardenne des confins
Et de ma naissance infinie
On s’éternisera toujours là où tu m’emmèneras
©Photos Perso GilRay
Texte: GilRay, 13 juin 2019