Portraits Urbex / Carole
Carole, Fol danse
Carole, prisonnière de la Tour
Cette tour comme un giron
Puits de lumière et d’ondes
Où médite la Femme aux Cheveux de Ciel
Elle appelle l’infini
Colore les anneaux de métal et de ciment
Sirène des banlieues électriques
Et soudain fuse un dernier regard
Frange ovoïde et corps enrobés
©GilRay, août 2019
Portraits Urbex / Wen Dy
Wen Dy et le vieux piano
Wen Dy, dans l’ombre de la Forte Taille
Les ombres voltigent dans les pierres lunaires
Dans les briques d’usine
Le long des vieilles poutres métalliques
La lumière cherche des détours
Le visage éclot
Inquiet yeux à mi-chemin
Corps épousant le désordre
Minéral
Femme lovée dans la courbure
D’une forge oubliée
©GilRay, août 2019
Portraits Urbex / Isabelle
Isabelle, romance
Isabelle, là-bas
Comme Baudelaire j’aime le souvenir de ces époques nues
Ces visages ces silhouettes saisis
Dans les rais d’une lumière timide
Et leurs traits à jamais ingénus
Rosées de l’aube du monde
J’aime vivre les frissons
Les regards épanouis
Un bonheur au sein de ce qui fut
Une innocence marbrée
Le souvenir des époques nues
©GilRay, août 2019